Lancement de la démarche label Grand Boeuf en Indre-et-Loire
Face aux pertes engendrées par la disparition de l’ICHN, les élus de la chambre d’agriculture travaillent au déploiement du label Grand Boeuf dans le département. La démarche semble susciter l’adhésion des éleveurs.
Face aux pertes engendrées par la disparition de l’ICHN, les élus de la chambre d’agriculture travaillent au déploiement du label Grand Boeuf dans le département. La démarche semble susciter l’adhésion des éleveurs.
La chambre d’agriculture a lancé une grande réflexion suite à la sortie des zones défavorisées. Comment regagner de la compétitivité sur les exploitations de bovins allaitants du département ? C’est de cette interrogation qu’est né le projet de déploiement du label Grand Boeuf en Indre-et-Loire. « Au début, nous avions pensé à développer le label Boeuf fermier du Maine, car nous sommes déjà 4 éleveurs du nord du département à travailler avec », explique Richard Courtigné, cheville ouvrière du projet. Mais le label ne couvre pas l’ensemble du département, contrairement à celui du Grand Boeuf, géré par le même ODG (organisme de défense et de gestion).
Pour l’éleveur de Brèches, le cahier des charges du Label rouge, correspond bien à la typologie des élevages du département. Les contraintes restent accessibles : un taux de chargement inférieur à 2 UGB/ha, une période de pâturage d’au moins 7 mois et au moins 80 % des fourrages issus de l’exploitation notamment. Tous les critères seront détaillés lors de la prochaine réunion, qui aura lieu le lundi 21 décembre à la chambre d’agriculture (réunion complète).
Pour les élus de la chambre d’agriculture, le développement de la démarche est une vraie opportunité pour le département. « Les débouchés sont là, commente Fabienne Bonin, car cela correspond à une demande du conseil départemental, notamment pour fournir les restaurants scolaires des collèges. »
Les denrées Label rouge rentrent dans les 50 % de produits bio et sous signe de qualité inscrits dans la loi Egalim. C’est vrai que cela nécessite une adaptation des éleveurs pour s’organiser, lisser la production et bien finir les bêtes. Mais avec un prix annoncé à 4,60 euros le kg pour les animaux classés R+, c’est aussi une véritable valeur ajoutée. Au vu de la salle remplie pour la première réunion qui s’est déroulée le 10 décembre et de la moyenne d’âge plutôt jeune des participants, tous les espoirs sont permis pour l’émergence de cette filière Grand Boeuf dans le département.
« Il y aura 2 bêtes tests par semaine à partir de janvier avec un objectif d’être opérationnel en septembre 2021 pour 300 animaux par an, juste avec les collèges, annonce Richard Courtigné. Mais c’est une première étape, car si le collectif prend, nous pourrons aller chercher d’autres débouchés. »
Pour l’instant, les éleveurs choisissent le nombre d’animaux qu’ils souhaitent faire entrer dans la démarche. Car la valorisation de quelques bêtes n’entraîne pas un engagement de tout le troupeau de l’exploitation ; l’engagement dans la démarche se fait animal par animal. Tous les détails du projet label Grand Boeuf seront développés à la réunion du 21 décembre.