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PORTRAIT DE VITICULTEUR
Obtenir des millésimes à l’image de l’année : l’art de l’élevage des vins à Chinon

 L’année 2024 met en lumière l’importance de l’élevage des vins. Clément Loyer, viticulteur qui a repris le vignoble familial à Chinon, s’associe à l’œnologue Nicolas Pichard pour naviguer avec sérénité dans cette démarche essentielle.

Clément Loyer considère son partenariat avec l’œnologue de la chambre d’agriculture comme un travail d’équipe.

Clément Loyer a repris le vignoble familial en 2023. Pour la vinification de ses vins, il s’appuie sur l’expérience de Nicolas Pichard, œnologue à la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire. « Mon père travaillait déjà avec un œnologue de la chambre », raconte-t-il, soulignant l’importance du suivi technique dans la production viticole. Depuis qu’il a commencé à élaborer des cuvées en 2018, il a rapidement compris l’intérêt d’un avis extérieur : « nous nous habituons aux goûts de nos cuvées. Un regard extérieur permet de déceler des défauts et d’intervenir rapidement », estime-t-il. 

 

UNE PHILOSOPHIE COMMUNE 

La collaboration entre Clément Loyer et Nicolas Pichard s’est imposée comme une évidence, car elle repose sur une vision commune du vin. « Nous recherchons tous deux un produit final à la fois fidèle à l’année et agréable en bouche », déclare le viticulteur. Cet objectif se traduit par un suivi rigoureux tout au long de la vinification et de l’élevage. « Je n’hésite pas à le contacter dès que j’ai une question », confie-t-il, soulignant l’importance de cette relation professionnelle. 

 

UN SUIVI PRÉCIS ET RÉGULIER 

En période de cuvage, Nicolas Pichard se rend une fois par semaine au domaine pour réaliser des dégustations. Ces moments sont cruciaux pour affiner les décisions sur le décuvage et l’élevage. « Nous aimons laisser les jus en cuve pour qu’ils prennent de la couleur et persistent en bouche », précise Clément Loyer. En parallèle, l’analyse d’échantillons joue un rôle clé dans la prise de décision. « Bien que le vin ait une belle couleur, nous attendons que le taux de sucre soit correct avant de décuver », explique-t-il. 

Lors des dégustations, Nicolas Pichard aide à projeter les jus de l’année en fonction des cuvées envisagées. « La dégustation du jour a permis de voir que les cuves 1 et 3 peuvent convenir à notre cuvée Justine », souligne Clément Loyer. Après la fermentation malolactique, l’œnologue intervient également pour l’assemblage, apportant une attention particulière au vin de presse. « Il a redonné de l’importance à ce vin pour l’assemblage », ajoute-t-il. 

Pour Nicolas Pichard, la clé réside dans l’adaptation des conseils selon la qualité des jus de l’année, tout en visant des vins qui répondent aux attentes des cuvées. « Il est essentiel de trouver le juste équilibre entre le potentiel de l’année et les aspirations du viticulteur », conclut-il.

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