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METIER
Laurine Chesnot, contrôleur laitier : « Le relationnel avec les éleveurs, c’est ce que je préfère dans mon métier »

Très tôt le matin ou en soirée, c’est le sourire accroché aux lèvres que Laurine Chesnot entre dans les salles de traite et communique sa bonne humeur aux éleveurs qu’elle suit. Son métier : contrôleur laitier, qu’elle exerce  à la chambre d’agriculture de l’Indre.

Dans le jargon, les contrôleurs laitiers sont appelés « peseurs laitiers, mais je n'aime pas trop  cette dénomination », avoue Laurine Chesnot, qui officie à ce poste dans l’Indre depuis bientôt deux ans. Au préalable, elle a « fait un Bac S suivi d’un BTS productions animales au lycée agricole de Fondettes, puis un CS caprin à la ferme des Âges ».

Comme Obélix avec la potion magique, elle est tombée dans le lait toute petite. Son père était en effet éleveur de vaches normandes en Normandie. « Il faut être né dans le lait pour aimer faire ce métier », sourit la jeune contrôleuse, ajoutant qu’il faut « être organisé, rigoureux et aimer à la fois travailler seul et en équipe. Et, il va de soi, être matinal, voire très matinal ».

En salle de traite, la bonne humeur de Laurine Chesnot est communicative, c’est d’ailleurs un peu sa marque de fabrique. « Une salle de traite n’est jamais silencieuse, on échange, on rit. Le relationnel avec les éleveurs, c’est ce que je préfère dans mon métier. J’aime établir une relation de confiance avec eux, apprécie-t-elle. Et si je peux je réponds à leurs interrogations, à défaut je les fais remonter à leur conseillère caprin ». 

 

ÊTRE RAPIDE ET EFFICACE 

En traite du matin et/ou du soir, elle suit une quinzaine d’élevages caprins, majoritairement dans la zone d’appellation de l’AOC pouligny-saint-pierre, ainsi que trois exploitations en bovin lait. « Selon l’engagement pris avec le Contrôle laitier, je peux intervenir de deux à dix fois par an sur un élevage. Dix fois par an, ça fait une visite tous les 40 jours en moyenne », détaille Laurine Chesnot. 

Niveau organisation, elle gère ses tournées selon le nombre de passages à faire sur chacune des exploitations qu’elle suit. Elle arrive un peu avant le début de la traite pour pouvoir installer les premiers flacons d’échantillons pucés et s’assurer que son matériel fonctionne. « Une fois la traite lancée, il faut aller vite pour essayer de maintenir la fluidité de la traite et ne pas trop ralentir l’éleveur, lors du changement des flacons d’échantillon par exemple ». 

Au départ de la traite, Laurine Chesnot bipe à l’aide d’un lecteur de boucles électroniques la puce affiliée à chaque lactocorder, ainsi que le pâturon d’identification de chaque chèvre à la traite. Un échantillon de lait est prélevé sur chacun des postes. « C’est simple : une chèvre, un échantillon. Je répète le procédé pour chaque chèvre », simplifie la jeune contrôleuse. 

"Une salle de traite n’est jamais silencieuse, on échange, on rit. "
Laurine Chesnot

 

 La cadence de travail dépend du nombre de postes de la salle de traite, « et si ce sont des chèvres habituées ou des chevrettes. Lorsque les chevrettes passent pour la première fois, je crée leur numéro de pâturon sur le lecteur. Une fois suffit, elles seront reconnues automatiquement lors des traites suivantes », explique-t-elle. 

Afin d’avoir un échantillonnage de lait complet, elle contrôle la traite du matin et du soir sur un même élevage. Puis les échantillons sont envoyés au labo, à raison de deux envois par semaine ; y sont notamment recherchés les TB, TP et cellules. Les résultats sont expédiés directement chez les éleveurs. Il servent notamment à définir les chèvres en reproduction, les réformes et surtout à l’appui technique prodiguée par la conseillère qui suit l’élevage.

 

CONTRÔLEUR LAITIER MAIS PAS QUE…

Une fois les échantillons analysés, le laboratoire renvoie les fioles ainsi que les puces. A charge de Laurine Chesnot de répartir de nouveau ce matériel de collecte. « En plus du contrôle laitier en tant que tel, je m’occupe de la gestion des plannings des autres contrôleurs laitiers ainsi que du matériel. Je le dispatche dans différents centres de collecte pour être sûre que chaque contrôleur laitier ait de quoi travailler et en quantité nécessaire pour assurer l’ensemble des pesées à effectuer », précise-t-elle. 

 Multi-casquettes, Laurine Chesnot fait également partie de l’équipe d’Herbe et Fourrages du réseau des chambre d’agriculture Centre-Val de Loire, depuis 2023. Sa mission : suivre plusieurs fermes et parcelles dans le cadre du réseau régional de références sur la croissance des prairies. « Je m’occupe des mesures hebdomadaires des hauteurs d’herbe, des mesures mensuelles de la densité de l’herbe… », résume-t-elle. 

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