Espace-test Fondettes
Passage au concret imminent
Le forage pour l’irrigation a été réalisé, les serres et les tunnels sont en chemin depuis l’Italie, le
premier « couvé » est en cours de recrutement… ça y est, l’espace-test maraîcher bio de Tours-Fondettes agrocampus s’apprête à prendre vie.
Le forage pour l’irrigation a été réalisé, les serres et les tunnels sont en chemin depuis l’Italie, le
premier « couvé » est en cours de recrutement… ça y est, l’espace-test maraîcher bio de Tours-Fondettes agrocampus s’apprête à prendre vie.
L’espace-test sur le site de l’agrocampus va très bientôt trouver preneur. Le principe du projet, c’est « un entrepreneur qui travaille à son compte sur un espace agricole dont il n’est pas propriétaire, avec un accompagnement technique et économique », rappelle Jean-Michel Bregeon, directeur de Tours-Fondettes agrocampus. Deux hectares de terre, ainsi que 1 000 m2 de serres attendent les derniers aménagements et leur premier exploitant.
Pourquoi avoir lancé une telle expérience ?
Jean-Michel Bregeon : l existe une volonté territoriale d’augmenter le nombre de maraîchers dans la métropole, dans le cadre du plan alimentaire départemental. On veut renforcer la ceinture verte. De plus en plus de terres du domaine public sont disponibles pour du maraîchage, et les collectivités territoriales cherchent des candidats. Mais leurs premières expériences n’ont pas été concluantes, à cause d’une méconnaissance des contraintes du métier par des candidats souvent en reconversion ou d’une mauvaise gestion. L’espace-test répond donc à ce besoin de sécuriser le choix du maraîcher.
De quel accompagnement bénéficiera ce maraîcher ?
J-M.B. :Il sera accompagné par une technicienne de la chambre d’agriculture, une demi-journée par semaine, et par un technicien de l’agrocampus un jour par semaine. Et rien n’empêchera un professeur de l’agrocampus d’envoyer sa classe en renfort sur son exploitation, par exemple. La prise de risque est faible, puisque c’est la couveuse Aceascop qui pilotera économiquement, qui transformera le chiffre d’affaires en salaire pour l’exploitant.
Combien de temps le couvé restera-t-il en place ?
J-M.B. : Il restera au maximum 3 ans sur le site, durée maximum du contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) signé avec la couveuse. Mais si une opportunité de reprise de terres se présente avant, l’exploitant pourra la saisir. Nous avons la place d’installer deux couvés sur le site de Fondettes, mais les fonds pour un seul pour l’instant. Il faut d’ailleurs savoir que le conseil régional a donné 200 000 euros pour ce projet.
L’exploitant aura-t-il un cahier des charges précis à respecter ?
J-M.B. : La production devra être bio, puisque le site se situe dans la partie bio de notre exploitation. Mais le couvé sera libre dans le choix des produits cultivés. Il ne sera pas contraint, c’est l’adéquation entre une personnalité et un modèle qui fonctionne. Selon son appétence, il choisira ses débouchés : Amap, restauration collective, ou autre.
Sur quels critères le choix du candidat sera-t-il basé ?
J-M.B. : Nous voulons quelqu’un qui ait la « niaque », rigoureux, dynamique et enthousiaste, qui montre une capacité à vendre, à être entrepreneur. Il faut à la fois avoir un côté créatif et un côté gestionnaire dans ce métier. Avec un projet économique viable évidemment.
Pour mesurer ces différents points, quel est le processus de recrutement ?
J-M.B. : Pour postuler, les candidats présentent leur projet au point info installation de la chambre. Si ce dernier le valide, le candidat est présenté à la couveuse ; si celleci ne met pas de véto, le candidat passe devant un comité de sélection composé des différents partenaires (ndlr : chambre d’agriculture, Aceascop, agrocampus, conseil régional, métropole) pour le choix final.