Maraîchage
Il n'y a pas d'âge pour s'installer !
Depuis toujours salariée dans le domaine agricole, Anne-Marie Serrault s’est installée à 47 ans en maraîchage au sud de l’agglomération tourangelle.
Depuis toujours salariée dans le domaine agricole, Anne-Marie Serrault s’est installée à 47 ans en maraîchage au sud de l’agglomération tourangelle.
« En discutant avec mon entourage, je me suis aperçue qu’il y avait de la demande pour des légumes de saison et en circuits courts sur le sud de Tours, affirme Anne- Marie Serrault. Mes parents disposaient d’une petite ferme à Joué-les-Tours et, au décès de ma maman l’an passé, j’ai fait le pari de la reprendre et la transformer en production maraîchère. J’ai récupéré les terres, les bâtiments et j’ai franchi le pas. »
Pour limiter le temps de récolte, Anne-Marie fait le choix de la cueillette en libre-service. « Outre le gain de temps, cela me permet d’étaler les investissements car à ce jour je ne dispose pas de chambre froide et je n’ai pas encore de point de vente digne de ce nom », précise-telle. Et de fait, les plantations ont débuté en mars 2022 pour une ouverture au public fin mai.
L’agricultrice propose une vingtaine de légumes sur ses 1,8 hectare de pleins champs auxquels s’ajoutent les 1 700 m² de serres. Elle fait le choix de travailler seule. « Les journées étaient harassantes au début car il fallait tout mettre en place, l’installation des serres, du système d’irrigation etc. Aujourd’hui je suis plus sereine, j’arrive à un rythme de croisière plus agréable. » Dès le début, elle fait le choix également de la production raisonnée. « Je ressens une diminution de la demande en légumes biologiques », argumente la jeune installée. « Les gens veulent surtout du local. Et puis en production bio, le temps de travail est considérable et les prix qui en découlent ne conviennent pas à tout le monde. »
Malgré la jeune existence de l’entreprise, des clients devenus fidèles viennent chaque semaine récolter eux-mêmes leurs légumes. « Aujourd’hui j’ai environ 110 à 120 personnes qui font le déplacement chaque semaine. » L’agricultrice a dû investir pour réussir la transformation de la ferme familiale. « La mise en place de la serre et du forage furent les investissements les plus importants. S’ajoutent à cela le terrassement du parking et la mise en place du réseau d’irrigation. » Elle prévoit une fermeture d’activité début novembre, « là où les légumes se feront plus rares et le sol probablement boueux », sourit-elle.
Le Potager jocondien, route de Veigné à Joué-lès-Tours. Ouvert les mercredis, vendredis et samedis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h.