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Stratégie
Passer en bio sur 20-30 % de l’exploitation ?

Passer en bio une partie de l’exploitation pour réduire les risques, améliorer la marge, cela peut être un choix judicieux de gestion. Une visio-conférence est organisée le 7 avril en soirée. Il suffit de s’y inscrire pour participer.

Cet hiver, plus d’un agriculteur a décidé de passer une partie de son exploitation en agriculture biologique pour des raisons économiques. Souvent ce sont des parcelles qui étaient précédemment en jachère ou de faible rapport.

 

La réglementation bio permet, en effet, le passage au bio sur une partie de l’exploitation. L’aide de 300 € (1 500 € sur 5 ans) par hectare pour les cultures annuelles est accessible même s’il y a, 4 années sur 5, une légumineuse fourragère (ou un mélange dominant). En clair, un semis de trèfle/raygrass ou une luzerne. Il faut qu’il y ait une autre culture, au moins une année sur les 5 du contrat. La cohabitation du bio et du conventionnel sur la même exploitation est possible, mais une même culture (tournesol par exemple) ne peut pas être présente dans les deux ateliers.

 

En 2019, l’aide bio conversion était plafonnée à 20 000 €/an (66,66 ha) en région Centre-Val de Loire. Pour 2020, si le budget est insuffisant, le plafond pourrait être ajusté (exemple 17 500 € = 58,33 ha), mais la conversion partielle sera traitée avec le même rang de priorité que les autres conversions. La FNSEA 37 et AS Cefiga 37 ont décidé d’organiser une réunion d’information par visioconférence. Elle est ouverte à tous, y compris hors Touraine. L’objectif est d’informer ceux qui veulent passer au bio avant le 15 mai.

 


Questions à Eric Lelièvre, responsable de la section bio de la FNSEA 37

 

La proposition d’utiliser le bio comme outil pour répondre à une difficulté sur une exploitation ne correspond pas à l’objectif premier de l’AB. Pourquoi cette information ?

 

Eric Lelièvre : Bien sûr, un passage de l’ensemble de l’exploitation est l’idéal. Mais en pratique, même si l’agriculteur rentre dans le bio par la petite porte cela fait un nouveau producteur ! Et il s’engage en ayant vérifié la faisabilité économique et organisationnelle de son projet. Parmi les producteurs actuellement en AB, souvenons-nous de ceux qui ont commencé en partiel ou sont passés en AB pour des raisons économiques. Sans oublier les situations où le bio et le conventionnel sont séparés dans deux sociétés. Ces producteurs respectent tous le cahier des charges, ils participent à une production franco-française du bio et limitent le recours à l’importation.

 

Mais ces producteurs vont surtout produire du fourrage et non pas un produit fini ?

 

E.L. : Certes, mais s’il y a un marché, un besoin pour la filière, pourquoi ne pas le satisfaire ? Par ailleurs, l’expérience montre que « l’âme paysanne » qui est de produire et de dégager un meilleur revenu fait que, rapidement, là où il était prévu par exemple 80 % de fourrages, d’autres cultures sont mises en place, notamment à partir de C2 – C3. Là c’est du blé, là des féveroles, mais aussi du melon… en tout état de cause des productions qui correspondent à un débouché. Ne vaut-il pas mieux cela qu’une non-production ?  

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