Aller au contenu principal

ENTREPRENEURIAT
Après la bière, les spiritueux

Originaires des Alpes, les frères Héritier ont créé une distillerie à Montlouis-sur-Loire. Au pays des bulles, rencontre avec ces deux passionnés par les breuvages de qualité.

Fils de brasseurs exerçant dans les Alpes-de-Haute-Provence, Tom et Quentin Héritier ont lancé leur distillerie il y a un an et demi à Montlouis-sur-Loire. « Je suis arrivé en Touraine pour y faire des études de tourisme », indique Tom Héritier, le cadet. J’ai motivé mon frère Quentin à me rejoindre.

L’histoire commence après le brassin d’une bière en famille, chez les parents. « Une fois distillé, nous l’avons élevé à Montlouis, dans des fûts de chêne ayant contenu des vins de la région. L’objectif étant de s’imprégner du terroir local », complètent les deux associés.

 

Quatre spécialités à la gamme

Désormais, les deux frères produisent une gamme complète. Comme leurs trois gins, tirés chacun d’une recette précise composée de diverses plantes aromatiques. « Il s’agit d’un alcool neutre, auquel on ajoute des baies de Genièvre, de la coriandre et d’autres ingrédients comme de la racine d’angélique. Certains laissent apparaître des notes de menthe et autre verveine », détaille Tom Héritier.

Autre alcool proposé par les deux frères, le pastis. « Il ne faut pas s’attendre à une boisson anisée qui se rapproche du célèbre breuvage marseillais. On est là sur une macération comprise entre 3 et 45 jours, en fonction des plantes qui composent la cuvée. On retrouve davantage des notes qui rappellent les alcools des Alpes, comme le Génépi », décrypte Quentin Héritier.

Le brandy est lui aussi au catalogue. Encore produit à de faibles volumes, il est constitué de vin blanc distillé. « Nous travaillons avec un viticulteur de Vouvray. Nous distillons son vin tranquille, puis faisons vieillir la boisson huit à neuf mois dans nos barriques », poursuit-il.

Enfin, dernière spécialité à la carte : le whisky. « Nous souhaitons en faire le cœur de notre activité », contextualisent les deux frères. Actuellement, il est réalisé avec de la bière issue de la production des parents. « Mais à terme, nous souhaitons créer des partenariats avec des brasseurs locaux. L’objectif étant de créer des éditions limitées et ainsi explorer tout ce que le terroir local a à nous offrir », résume Tom Héritier.

 

"Pour rentabiliser la mise en service de l’alambic, 300 litres minimum sont nécessaires", 
les frères Héritier.

 

Des activités annexes

Autre activité proposée par les deux frères, l’atelier de distillation. « Il s’agit d’un moment ludique où deux personnes (groupe possible sur inscription, ndlr) viennent s’essayer à la distillation sur un alambique miniature. A l’issue de l’expérience, chaque participant repart avec le breuvage qu’il a créé, s’amusent les deux frères. L’aspect expérimentation plait beaucoup. »

Enfin, les frères Héritier pratiquent la distillation à façon. « Nous visons avant tout les professionnels car les volumes doivent être assez conséquents. Pour rentabiliser la mise en service de l’alambic, 300 litres minimum sont nécessaires. Différents arboriculteurs viennent parfois avec des surplus de fruits. »

 

Une clientèle de professionnels avant tout

La clientèle des deux alcooliers est assez variée. « Nous vendons un petit peu au caveau, mais notre cible numéro un concerne avant tout les professionnels des CHR*. » Quentin et Tom Héritier expédient aussi une partie de leurs bouteilles après les avoir commercialisées via leur site Internet marchand.

D’ici quelques temps, ils aspirent à disposer d’un nouveau local. « Nous conserverons notre cave troglodyte pour l’élevage. Mais nous souhaitons pouvoir accueillir la clientèle dans des conditions optimales. Tout en produisant dans de meilleures conditions de travail », indiquent-ils.

Enfin, à terme, les deux fils de brasseurs se verraient bien « ferme distillerie. » « Il s’agit d’un modèle d’exploitation agricole où tu produis une partie de ton orge et de tes aromates nécessaires à la réalisation des recettes », précisent-ils.

Contrairement à ce qu’ils proposent à la vente, toutes ces idées sont à développer et à consommer… sans modération ! 

 

*CHR : café, hotels, restaurants.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

« Nous savons conduire nos tracteurs mais avec les robots de traite, il y a tellement de paramètres que l’on apprend encore à s’en servir », reconnait Fabrice Garnier.
Reconsidérer les paramètres pour inciter les vaches au robot

Permission, alimentation au robot, rééquilibrage du brossage, apprentissage… Fabrice Garnier a récemment revu plusieurs paramètres pour améliorer l

L’entrainement des génisses au passage du robot s’avère être un investissement en temps payant.
Optimiser la fréquentation via les permissions 

Bien que cruciale, la permission de traite est un paramètre souvent sous-estimé par les éleveurs. Les deux critères modulables sont la product

La rencontre a permis de comprendre le champ d'action de l'OFB.
Questions ouvertes à l’OFB

Le 27 février, la FNSEA 37 et JA 37 ont organisé une rencontre afin de permettre aux agriculteurs d’échanger à cœur ouvert avec les services d

Une précision à la buse

Avec environ 3 500 hectares traités chaque année, la pulvérisation est une charge d’exploitation importante pour les frères Couton à Villebour

Publicité