La DEP : pour lisser la fiscalité et gérer les risques
Remplaçante de la déduction pour aléas (DPA), la déduction pour épargne de précaution (DEP) affiche son ambition. Son objectif est d’inciter fiscalement les exploitants à constituer d’eux-mêmes une épargne et ainsi se préparer aux années défavorables
Remplaçante de la déduction pour aléas (DPA), la déduction pour épargne de précaution (DEP) affiche son ambition. Son objectif est d’inciter fiscalement les exploitants à constituer d’eux-mêmes une épargne et ainsi se préparer aux années défavorables

Sécheresses, excès d’eau estivaux, marchés financiers, trésoreries… Nombreux sont les facteurs de variation d’une exploitation agricole au XXIe siècle. Après la faible utilisation des précédents outils (DPI, DPA), principalement en raison d’un manque de liberté dans l’utilisation, la DEP apparaît aujourd’hui comme un très bon outil de gestion des risques et de lissage de la fiscalité. Concrètement, elle consiste à déduire une somme du bénéfice imposable, et à constituer une épargne monétaire (sur un compte courant), comprise entre 50 et 100 % du montant de la déduction pratiquée. Cette déduction doit être réalisée dans les six mois suivant la clôture de l’exercice comptable. Elle est à pratiquer avec deux limites : un plafond annuel fonction du bénéfice et un plafond global de 150 000 € (cumul des DEP pratiquées). Elle est par ailleurs soumise au plafonnement des aides de minimis*.