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Viticulture
Jean Castex à Cheverny

Pérennité de l'assurance récolte, verdissement de la Pac, règlement du conflit Airbus-Boeing qui a handicapé les exportations de vins, le premier ministre répond partiellement aux questions de Terre de Touraine.

Dans ce contexte, la fédération des associations viticoles du Loir & Cher rappelle les priorités de la profession. 

L'analyse de la FAV 41.

En attendant une réforme plus vaste, un aménagement de l’assurance récolte dès 2021 est nécessaire pour de nombreuses exploitations viticoles
Gel en 2019, canicule en 2020 et à nouveau gel d’une ampleur inédite en 2021… C’est désormais devenu une malheureuse habitude : chaque année, le vignoble de Touraine est frappé par des aléas climatiques. Sur les cinq dernières années, de nombreuses exploitations ont connu deux voire trois sinistres climatiques.
Face à l’inexorable détérioration de la moyenne olympique, il est indispensable de réformer en profondeur l’assurance récolte. Le Gouvernement l’a compris en annonçant une réforme d’ampleur dès cet été pour une application en 2023.


Cependant, afin d’éviter un recul massif de l’assurance du fait de la hausse des primes conjuguée à une baisse de la base assurable, en attendant de refondre le système et donc pour la campagne 2022, il est indispensable d’améliorer l’attractivité de l’assurance pour les vignerons.

A l’occasion de la visite de Jean Castex dans le vignoble de Cheverny le 16/06, la Fédération des Associations Viticoles du Loir et Cher (FAV 41), membre de la CNAOC, interpelle le Premier ministre à
ce sujet et lui propose des solutions claires pour améliorer l’assurance récolte tout de suite. Elle propose :
- D’offrir aux vignerons la possibilité de compléter la base assurable (complément de rendement) en le subventionnant à un taux de 45 % ;
- De mettre en oeuvre l’ensemble des possibilités offertes par les textes européens (règlement omnibus) à savoir : abaisser le seuil et le niveau de franchise à 20% tout en augmentant la part subventionnée à 70% afin d’accentuer le recours à l’assurance ;
- D’envisager de conditionner l’accès aux aides régionales, nationales et européennes à la souscription d’un contrat assurantiel pour la durée des aides.
Pour le président de la FAV 41 François Cazin, « ces solutions sont simples et indispensables pour éviter
d’enterrer définitivement l’assurance multirisque climatique. Certes, une réforme en profondeur du
système assurantiel est nécessaire mais nous ne pouvons pas attendre la fin des discussions. Nous
avons besoin que certaines règles changent avant la prochaine récolte pour éviter que les vignerons ne
désertent l’assurance récolte existante. C’est la résilience des entreprises qui ont intégré l’assurance
dans leur gestion qui sera remise en cause
».

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