Aller au contenu principal

INITIATIVE RURALE
« Les enfants préfèrent manger à la cantine »

C'est le constat fait par les bénévoles de l'association cantine Louroux-Manthelan, suite à l'action qu'ils ont menée pour faire de la restauration scolaire un lieu pédagogique alliant plaisir, découverte et convivialité.

Près de 200 écoliers bénéficient de repas sains composés avec des produits de saison, issus de producteurs locaux », introduit Amandine Vachaud, la présidente de l'association cantine Louroux-Manthelan. Cette démarche a été primée aux Trophées des Territoires, lors de la dernière édition de Ferme Expo Tours, dans la catégorie « Projet rural ».

Il y a une dizaine d’années, l’association a pris un virage décisif en faisant de l’approvisionnement local une priorité ; une initiative renforcée en 2018, avec la loi Egalim. L’association travaille au maximum avec des produits bio, tout en maîtrisant les coûts. Toutefois, « plutôt que d'opter pour des produits bio venant de l'étranger, la cantine privilégie le local, précise-t-elle. C’est une question de bon sens. Avec l’approvisionnement local, nous économisons des frais de transport et de gestion, tout en ayant de la qualité dans l’assiette. »

 

 « Nous insistons pour que chaque enfant goûte de nouveaux aliments, tout en restant attentifs à leurs préférences", Amandine Vachaud

L'alimentation support de pédagogie

« Cuisiner des produits frais et de saison a demandé au personnel une réorganisation du travail, mais les sourires sont présents à la fin du repas », souligne-t-elle. Certains plats chronophages à préparer ont été remplacés par des alternatives plus rapides, « nous privilégions par exemple les potatoes aux frites, car elles sont plus faciles à cuisiner. »

Outre l’approvisionnement local, l'un des aspects les plus enrichissants de cette initiative est la dimension éducative autour de l'alimentation. Les enfants participent à des ateliers de cuisine, ils découvrent ainsi des produits locaux mais aussi des saveurs venues d'ailleurs grâce à l'organisation de repas à thème. « Nous insistons pour que chaque enfant goûte de nouveaux aliments, tout en restant attentifs à leurs préférences, expose Amandine Vachaud. Les repas sont devenus des moments conviviaux, de plaisirs et de découvertes. Désormais, les enfants préfèrent manger à la cantine.  »

Une sensibilisation au-delà de l'assiette

Les enfants sont responsabilisés, ils apprennent à gérer leur satiété et sont sensibilisés au gaspillage alimentaire. En fin de repas, ils prennent part aux tâches de rangement et de nettoyage des tables. Ils participent activement à la gestion du compost et à l'entretien du poulailler, valorisant ainsi les déchets organiques.

Au niveau de la cantine, « nous travaillons aussi avec des produits en vrac, comme le fromage à la découpe, pour limiter l’usage de plastique  », expose la présidente. « Les enfants ont leur propre serviette afin de limiter l’usage de papier  », complète-t-elle.

Pour maintenir un ticket repas à un prix abordable, l’association réalise diverses manifestations tout au long de l’année. Des repas partagés sont organisés, où parents et grands-parents sont conviés à déjeuner avec les enfants au tarif de 7 euros. « Les repas partagés sont des moments d’échanges intergénérationnels et la présence d’un adulte à une table facilite la gestion des enfants », apprécie Amandine Vachaud.

 

Et à l'avenir ?

Malgré le succès de cette organisation, l’approvisionnement local en fruits et légumes reste un défi constant, notamment au niveau quantitatif. L'association aimerait également améliorer sa visibilité sur les réseaux sociaux. « Nous voulons toucher de nouveaux parents et leur faire connaître les producteurs avec qui nous travaillons », indique Amandine Vachaud.

Par ailleurs, l’association souhaite moduler la tarification, « afin que les familles avec un quotient familial inférieur à 1 000 euros puissent bénéficier de repas à 1 euro. » Cet engagement des bénévoles démontre la volonté de rendre accessible à tous une alimentation saine.

L'association est toujours en quête de nouveaux bénévoles et de leurs idées pour enrichir cette belle aventure.

 

 

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Au printemps venu, la violette en raconte des histoires

Fleur fétiche de Napoléon 1er, la violette signe le début du printemps.

En présence de Richard Courtigné (à gauche), président du GDS 37 et de Baptiste Girard (à droite), président de TCEL, les adhérents des deux structures locales ont voté pour leur regroupement sous le nom de Copelva.
GDS 37 et TCEL s’unissent pour devenir Copelva

Les structures de conseil GDS 37 et Touraine conseil élevage (TCEL) ont voté en faveur de leur regroupement en une coopérative, mettant en avant un

Plusieurs bénévoles d'Afdi Touraine se sont rendus en Côte d'Ivoire pour aider les populations locales.
L’Afdi 37 poursuit son engagement

Aussi active en Indre-et-Loire qu’en Afrique de l’Ouest, l’Afdi 37 sensibilise ici et accompagne là-bas.

Hein Van de Pol estime avoir gagner l'équivalent d'une demie UTH via l’arrêt de l’atelier génisse.
Maximiser sa production laitière en réorientant son temps

Il y a trois ans, Hein Van de Pol a pris une décision majeure : arrêter l'élevage de génisses pour se concentrer pleinement sur la production

L’accident du bleu émerge généralement au printemps et parfois à l’automne, il peut être occasionnel ou chronique.
Quelles mesures adopter lors d'un accident du bleu en technologie lactique ?

Éliminer les fromages contaminés, aérer les locaux, éviter la sédimentation...

A la cave coopérative de Bourgueil, la production de Crémant de Loire gagne en volume chaque année.
À Restigné, un tiers de la production valorisé en bulles

Face à un marché des effervescents qui se développe aux détriments des rouges, la cave Robert et Marcel de Restigné réoriente une partie de sa prod

Publicité