Fruits nourriciers : variétés paysannes, vvariétés bourgeoises
Un pommier ou un poirier en fleurs « fleurissent en neige » disaient autrefois les paysans normands qui, dans l’air frais du printemps, s’émerveillaient des floraisons blanches teintées de rose et de mauve. Le Berry n’a pas à rougir de ses variétés fruitières, qu’elles soient « paysannes » ou « bourgeoises ».
Un pommier ou un poirier en fleurs « fleurissent en neige » disaient autrefois les paysans normands qui, dans l’air frais du printemps, s’émerveillaient des floraisons blanches teintées de rose et de mauve. Le Berry n’a pas à rougir de ses variétés fruitières, qu’elles soient « paysannes » ou « bourgeoises ».
Au départ, les forêts gauloises hébergeaient un pommier sauvage, Malus sylvestris. De ce sauvageon, Malus domestica, dérivèrent nombre de variétés fruitières qui, dès le Xe siècle, se mêlèrent à d’autres, venues des contrées les plus fraîches de l’Espagne. Au fil du temps, les paysans semaient des pépins, jetaient des trognons au sol : quelques années plus tard, y poussaient de solides fruitiers. Les variétés portaient des noms simples et savoureux : la poire berrichonne « nipé nimé » (ni père ni mère), preuve qu’elle était née d’un semis de hasard, les pommes « Museau de lièvre », « Court-pendu », « Queue de rat », Tête de Brebis », « Groin d’âne ». Pour autant, elles ont traversé les siècles, résisté à la maladie et au parasite, conservé, voire amélioré leurs qualités gustatives.